Une palme d’or à l’image du fantasque Tim BURTON, président du Jury de cette 63ème édition !
La palme d’or 2010 remise par Charlotte Gainsbourg à la cérémonie de clôture a été décernée avec surprise à l’inattendu film thaïlandais « Oncle Boonmee » (qui se souvient de ses vies antérieures) d'Apitchapong Weerasethakul (sortie le 01/09/10). Un choix jugé culoté et courageux de la part des membres du jury pour ce film dit expérimentale qui plonge le spectateur avec « ennui » ou « passion » dans un voyage visuel et sonore autour du thème de la réincarnation. Un univers peuplé de créatures mythiques non sans déplaire au cinéaste Tim Burton, dont l’étrangeté du genre a su toucher son âme de grand fantaisiste ! Un film qui cependant risque d’échapper une fois de plus au grand public.
Le palmarès : Bon cru 2010 pour le cinéma français !
Palme d’or : « Oncle Boonme » d’Apitchapong – Film thaïlandais
Grand prix : « Des hommes et des dieux » de Xavier Beauvois – Film français
Prix du jury : « Un homme qui crie » de Mahamat Saleh Haroun – Film tchadien
Prix de la mise en scène : « Tournée » de Mathieu Amalric – Film français
Prix du scénario : « Poetry » de Lee Chang-Dong – Film coréen
Prix d'interprétation masculine ex aequo : Javier BARDEM dans Biutiful de Alejandro Gonzalez Inarritu
et Elio GERMANO dans La nostra vita de Daniele Luchetti
Prix d'interprétation féminine : Juliette BINOCHE dans Copie Conforme d'Abbas Kiarostami
Des films créant la polémique : troubles fêtes
Une sélection officielle peu joyeuse à l’exception de « Tournée », le film de Mathieu Amalric et ses danseuses burlesques !
De nombreux absents au grand regret des festivaliers
Ridley Scott, réalisateur du film d’ouverture « Robin des bois »;
Sean Penn, tête d’affiche du film en compétition « Fair Game »;
Jean-Luc Godard, monstre du cinéma français présentant « Film socialisme » dans la catégorie « un certain regard »;
Les premiers d’une liste d’absents un peu trop longue au goût des organisateurs et à la déception des festivaliers...
« Kaboom », une perle hors compétition !
Avec sa version corrosive du teen movie américain, Greg Araki ravi la critique et reçoit un excellent accueil au Festival de Cannes. Le réalisateur nous offre ici un film complètement barré, drôle et sexy pour un cocktail explosif servi par une image lumineuse et juste sublime.