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La newsletter des élèves du MBA Audiovisuel de l'ESG

lundi 15 mars 2010

Gill Scott-Heron Le Retour d'une légende de la Soul...

Au commencement, un mélange de jazz et de soul, servant de support aux longs monologues de Gill...Premier opus, Small Talk At 125th &; Lenox...The Revolution Will Not Be Televised (1974), et le rap s'en suivait...
Sur fond de disco, Johannesburg, chanson anti-apartheid, annoncait le succès commercial du Grand Oiseau Maigre, song-writer de talent, averti et engagé. Succès vérifié par ses diverses tournées internationales, notamment en Europe.
L'auteur, du nom de Gill Scott-Heron, né à Chicago, passa son enfance dans le Tennessee, pour rejoindre ensuite le Bronx, véritable puit d'inspiration des Grands de la décennie 1970's.

Suite à la publication de poèmes et romans, Gill se lanca dans la musique au cours de ses études universitaires, notamment grâce à sa rencontre avec le flûtiste Brian Jackson. L'album Pieces of a Man(1971), vit le jour, suivi du sulfureux succès de The Bottle (1975). Durant les années 1980, B-Movie annoncait l'opposition marquée de Gill vis-à-vis du parti conservateur américain, à la tête duquel, Ronald Reagan.

Dans les 1990's, l'oiseau maigre bascule, et ce, pendant près d'une dizaine d'années. Consommation abusive de crack, trafic de drogues, et séjour en prison...
2008 marque cependant la fin d'une errance déchue pour le Jazz Man en proie à ses démons intérieurs, n'ayant plus mis les pieds dans un studio d'enregistrement depuis 1994...
Gill Scott fait alors une réapparition, après huit années d'absence en France, proclamant "Je n'ai jamais cessé de faire de la musique".
En effet, le patron du label anglais XL, Richard Russel, lui rend visite à la prison de Rickers Island... Et c'est alors qu'un nouvel album voit le jour I'M NEW HERE.
La production est minimaliste, teintée de jazz et de soul, de sons électroniques minimalistes, de guitares et de pianos acoustiques. La légende de la soul contestataire nous offre des lyrics sombres et percutants, sur fond de hip hop, dusbstep et blues. Sa voix, toujours aussi profonde et envoutante, dénote un blues déchirant, avec notamment I'll Take Care of You, véritable hymne à l'amour. Quant à On Coming back from a Broken Home, Gill rend hommage à la femme qui marquera toute son existence, sa mère Lily Scott.

"J'ai toujours l'espoir de faire partager les sentiments de mes chansons. Mais c'est difficile : les gens entendent de la musique, ils ne l'écoutent plus. Ils n'ont pas le temps."
Me and the Devil dénonce les travers de la Société américaine. En effet, le clip en noir et blanc, y présente un voyage nocturne à New-York, avec clochards, bagnoles de flics, et skaters vaudous, sur fond de dubstep noir et étrange. Quant à New-York is killing me, on y décèle son oppression ressentie face à la ville de New-York.
Gill Scott-Heron, considéré comme une véritable légende de la soul, et pionnier du hip-hop, aurait préféré être vu comme un Jazz Man.
"J'ai l'impression que dans notre communauté, il y a toujours ce besoin de classer et d'identifier les évènements de la culture Black."
Gill apparut alors comme un artiste majeur de la scène noire américaine, référence de la musique noire contestataire, avec des textes nourris de la réalité de la rue, des problèmes politiques et sociaux. Le cinéaste Robert Mugge, lui consacra d'ailleurs un documentaire, dans lequel on le voit chanter dans les rues de Washington. Black Wax, Is that Jazz? (1982)
Pour pallier aux multiples déceptions qui ont jalloné 2009...L'annulation de son concert l'été dernier... Son interdiction de sortie du territoire américain en hiver, le New Morning aura le plaisir de l'accueillir le 10 mai 2010, pour un concert digne de son nom...
The Guardian (January 2010) "I'M NEW HERE is one of the best Album's of the next decades"
Date de Sortie Album : 9 février 2010

Anouk Rijpma (Promo 2010)

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