BIENVENUE SUR LE BLOG DE "GRAND ANGLE"
La newsletter des élèves du MBA Audiovisuel de l'ESG

lundi 15 mars 2010

LA 35ème NUIT DES CESAR


Smokings et robes en tout genre pour une cérémonie un peu longue voire prévisible, mais qui apporte toujours son lot d'émotions. Retour sur la 35ème Nuit des César, diffusée samedi 27 février en clair sur Canal+.
Alors que le Festival de Berlin s'est achevé il y a peu en défendant à la fois Polanski et le cinéma turc, et que les Oscars affichent une future «Â guerre des ex » entre le favori James «Â Avatar » Cameron et l'outsider Kathryn «Â Démineurs » Bigelow, que pouvait donc nous réserver de si spécial cette Nuit des César ?

La réponse, nous l'avons eue samedi 27 février, lors d'un sympatique apéro-télé organisé par notre rédac chef adorée. Au menu : un prophète déjà consacré l'an dernier à Cannes, profitant de la cérémonie pour prêcher la bonne parole aux derniers païens, une Isabelle Adjani émue pour la 5ème fois de sa carrière, remerciant pêle-mêle sa mère, ses enfants, Zidane et Diam's, une Vanessa Paradis qui a cette fois attendu d'ouvrir l'enveloppe avant de prononcer le nom du vainqueur, une Jeanne Balibar qui couine, une Laetitia Casta habillée à la va-vite... Le tout introduit par la franco-hollywoodienne Marion Cotillard et servi par le tandem Gad Elmaleh / Valérie Lemercier, forçant parfois l'humour mais convaincants dans l'ensemble.

Opérant une véritable razzia cette nuit-là, le film Un Prophète de Jacques Audiard est reparti avec 9 récompenses. 3ème César pour le réalisateur Jacques Audiard et consécration pour le jeune acteur Tahar Rahim, remportant à la fois le César du meilleur espoir masculin et celui du meilleur acteur. Un double adoubement qui paraît osé, laissant bredouille l'acteur François Cluzet pourtant nommé dans deux films, eux aussi complètement boudés par les récompenses :Le Dernier Pour la Route et A l'Origine. Autre film classé parmi les favoris, le drame Welcome de Philippe Lioret, ne semblait finalement pas si bienvenu, repartant les mains vides au sortir de la cérémonie.

Devant le phénomène Un Prophète, raflant toutes les mises, seules les actrices purent tirer leur épingle du jeu. Le César de la meilleure actrice revint à Isabelle Adjani pour son rôle dans La Journée de la Jupe. 5ème César au sein d'une carrière jonchée de « comebacks », la belle Isabelle ne retint pas ses larmes, et nous fit part encore une fois de son émotion. Moins émue mais toute aussi contente, Emmanuelle Devos se vit décerner pour sa part le César du meilleur second rôle féminin pour sa prestation dans A l'Origine.
Heureuse surprise, notamment pour les jeunes nostalgiques que nous sommes, le César du meilleur premier film revenant au film Les Beaux Gosses de Riad Sattouf. Une oeuvre délirante, servie par une étoile montante de la bande dessinée estampillée Fluide Glacial.
Autre moment de nostalgie, le César d'honneur attribué à Harrison Ford pour l'ensemble de sa carrière (il n'est pourtant pas si vieux !), sur fond d'extraits de ses meilleurs films : Star Wars, Indiana Jones, Le Fugitif, Witness... Notre âme d'enfant était aux anges ! A noter que le César lui fut décerné à l'occasion par la somptueuse Sigourney Weaver, égérie de Cameron dans Alienset Avatar, et partenaire de jeu d'Harisson Ford dans Working Girl.

Au final, la cérémonie aura attiré moins d'audience que l'an dernier avec seulement 1,7 million de téléspectateurs (9,1% de PDA selon l'institut Médiamétrie). Une nette érosion depuis 2005, où Canal+ enregistrait son dernier record d'audience, avec 3,3 millions de téléspectateurs.
L'explication de cette désaffection ne paraît pas simple, même si cette année, les jeux semblaient déjà faits depuis Cannes.
On espère vivement que la prochaine édition connaitra plus de succès !

Jean Hamant (Promo 2010)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire